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Conseil Régional de Tadjourah : 3ème session ordinaire à Randa Une belle leçon de démocratie participative

La sous-préfecture de Randa a abrité dimanche 26 juillet dernier la 3ème session ordinaire du Conseil régionale de Tadjourah. La séance était publique au regard de l’article 49 de la Loi n°174 de 2002 sur la décentralisation. De nombreux chefs coutumiers et représentants de la société civile de Randa ont pu assister pour la première fois au déroulement d’une assemblée régionale.

Le président du Conseil régional de Tadjourah, Hassan Houssein, et les autres élus locaux en compagnie du médiateur régional, Ali Mohamed Dini, se sont rendus dimanche 26 juillet dernier dans la petite localité de Randa où ils ont tenu la 3ème session ordinaire de leur assemblée Régionale.

Une fois arrivés au village, sis à une quarantaine de 40 km de Tadjourah-ville, ils ont été accueillis par le sous-préfet, Aden Mohamed Daoud, et les notables coutumiers en présence de plusieurs responsables d’associations locales qui ont offert une haie d’honneur aux conseillers régionaux.

Il s’agit de la première fois qu’une telle réunion de l’assemblée régionale se tienne hors du siège du Conseil régional qui se trouve dans la ville blanche de Tadjourah.

» Et ce ne serait certainement pas la dernière », nous a confié le président Hassan Houssein qui projette de renouveler l’expérience dans les autres sous-préfectures de la région en prévision des prochaines assemblées régionales.

La confidence laisse deviner la ferme volonté du Conseil régional de Tadjourah à aller au plus de près de ses administrés où qu’ils se trouvent. Le but de cette démarche proactive est de mettre en œuvre une véritable politique de proximité et d’assoir une réelle démocratie participative.

Venus en grande masse, les « Randanians », comme ils aiment s’appeler, ont chaleureusement remercié le président Hassan Houssein et sa délégation pour l’honneur qui leur a été accordé en désignant leur village pour cette première « sortie » du CRT.

Le choix s’imposait de par la démographie de Randa. Avec son petit millier d’âmes, la localité de Randa est la collectivité la plus peuplée après la ville de Tadjourah.

Et qui plus est, en cette période chaude de l’année, le village double sa population à cause de l’afflux des vacanciers qui fuient le khamsin de la capitale et sont à la recherche de fraicheur et de tranquillité sur les hauteurs du Goda.

Tout d’abord, les membres du CRT ont visité les trois puits de forage, dont un nouvellement foré, aux environs immédiats de la localité. Ensuite, ils se sont déplacés vers la petite bourgade de Boli afin de s’enquérir de l’état d’avancement des travaux de construction de la route Tadjourah-Balho.

Ainsi donc, les conseillers régionaux de Tadjourah ont pu constater de visu le démarrage de la phase du bitumage sur une longueur de deux kilomètres.

Une fois de retour au village de Randa, les élus locaux ont pris place dans la résidence du sous-préfet pour tenir la 3ème session ordinaire du Conseil régional de Tadjourah.

La séance était publique au regard de l’article 49 de la Loi n°174 de 2002 sur la décentralisation. De nombreux chefs coutumiers et représentants de la société civile de Randa ont pu assister pour la première fois au déroulement d’une assemblée régionale.

Le quorum est rempli et la réunion est ouverte. Dans son discours d’ouverture, le président du CRT a rappelé les questions inscrites à l’ordre du jour. Puis il a dressé un bilan des réalisations situations socio-économiques dans la région au cours de ces quinze années écoulées.

M. Hassan Houssein a énuméré au passage les principales avancées économiques réalisées ainsi que les progrès sociaux enregistrés.

A l’entendre, il est indéniable que la région de Tadjourah dispose d’un fort potentiel de développement afin de devenir, dans un avenir proche, une importante plateforme régionale dans les domaines de la logistique et des transports. La région peut tirer parti, a-t-il ajouté, de l’exploitation des ressources minières comme le sel, la géothermie, etc….

Le président du CRT est revenu sur tous ces projets en cours et ceux en gestation, découlant de la vision du président de la République dont l’ambition est de faire de Djibouti un « Hub » économique de l’Afrique de l’Est.

« C’est à ce titre que les élus locaux, issus tous de l’union pour la majorité présidentielle (UMP), adhèrent unanimement à la politique clairvoyante du chef de l’Etat, et exhortent par conséquent les électeurs de Tadjourah à faire de même pour le prochain quinquennat qui débutera en 2016 », a-t-il martelé avec force et conviction.

Prenant la parole à tour de rôle, les élus locaux ont longuement discuté de différents points à l’ordre du jour et ce conformément à leurs prérogatives et aux dispositions statutaires. Une fois l’ordre du jour épuisé, la séance a été levée.

…La parole aux citoyens

Profitant de cette occasion, les élus du CRT ont engagé un dialogue avec les citoyens de Randa. Ils ont écouté attentivement les doléances soumises par les habitants de la localité.

Dans son intervention, le chef du village, Houssein Ahmed, a soulevé l’extrême urgence de construire des abreuvoirs près du forage au profit des cheptels qui ne peuvent plus venir à Randa pour cause de chantier.

De son côté, l’okal general, Ali Hassan, a indiqué que tout le cheptel des environs court actuellement le danger d’être disséminé en raison de la soif si le problème n’est pas résolu rapidement.

Un autre notable coutumier de Randa, Hassan Ali » Harsa » a soulevé la mauvaise gestion de la centrale électrique et les difficultés rencontrées lors des enregistrements d’actes relevant de l’état civil.

Quant au président du Réseau Associatif de Randa (RAR), Ibrahim Hamadou, il a alerté les autorités locales sur le chômage galopant des jeunes qui ont besoin de formation, il a en outre formulé une demande d’aménagement d’un terrain de football.

Sur ce, le président du CRT a fourni des éléments de réponses aux diverses questions qui lui été posées. Il a par ailleurs promis de transmettre tous les doléances, telles qu’elles ont été exposées, vers les services compétents de l’administration centrale.

Bref, ces échanges fructueux ont permis aux élus du CRT de donner une belle leçon de démocratie participative et aux habitants de Randa de vivre une première expérience de la citoyenneté active. Pourvu que ça dure.

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