Le vendredi 6 Mai 2016, c’est en pleine rue que la deuxième plus haute autorité coutumière de Tadjourah, le vizir (banoyta) Chehem Ahmed Houmed a été foudroyé par une crise cardiaque. Au centre médical de Tadjourah où il a été conduit, le médecin n’a pu que constater le décès. Cette disparition soudaine du banoyta a choqué et ému la population de Tadjourah.
Le président Ismaïl Omar Guelleh a aussitôt adressé un message de condoléances au sultan Aboulkader de Tadjourah mais aussi à la famille du défunt et à la population de Tadjourah dans son ensemble. De nombreux hauts responsables politiques du pays ont adressé des messages similaires au sultan de Tadjourah. Le chef coutumier a été inhumé le jour-même, selon la tradition musulmane, en présence de nombreuses personnes.
Petit-fils du sultan Houmed, qui a régné jusqu’au premier quart du XXe siècle, Chehem Ahmed a été intronisé banoyta en 1985. Pendant trente-et-un ans, cet ancien soldat de l’armée française qui a notamment servi en Algérie, a accompli fidèlement son devoir de chef traditionnel, à l’écoute de son peuple, proche de lui et compatissant aux souffrances des autres. Né en 1943 à Tadjourah, il était le frère cadet du sultan Habib (disparu en 1983) qui occupe une place importante dans la mémoire collective de la population de Tadjourah.
Le vizir Chehem laisse au monde une veuve et six enfants. La Nation leur présente ses sincères condoléances.
(Le sultan Abdoulkader annonce que la cérémonie marquant la fin des sept jours de deuil aura lieu le vendredi 13 Mai 2016).