Du 20 au 25 février 2016, une dizaine de pêcheurs de Tadjourah ont suivi des modules pratiques sur l’entretien et la réparation de bateaux dans l’enceinte de la base navale (BN) des Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDJ). Et ce, faut-il ajouter, sous la houlette des marins de cette même base navale. L’initiative rentre dans le cadre des actions civilo-militaires(ACM) des FFDJ. Elle est le prolongement d’une formation globale commencée le 15 décembre 2015 et censée se terminera le 31 mars 2016 par la remise des diplômes.
A l’occasion d’une action de coopération civilo-militaire réalisée en 2015 au profit de la pêcherie de Tadjourah, le Préfet de la région avait émis le souhait de voir ses administrés bénéficier des offres de formations aux métiers de la mer dans l’optique du développement économique local. De cette volonté est née l’idée de proposer des stages de formation technique élaborés et dispensés par les FFDj, et en particulier par les marins de la BN française. Dans la pratique, deux stages de 3 jours chacun ont été mis en place cette semaine.
Logés à proximité de l’emprise militaire du Héron, les stagiaires ont enchaîné les journées de formation sur la maintenance des hors-bords et la réparation des coques de bateau. Axés sur la pratique, les instructeurs ont simulé des pannes et les stagiaires ont posé des diagnostics, vidangé, nettoyé des filtres…
Dans le domaine de la réparation sur matériaux composite, les stagiaires ont acquis toutes les techniques de réparation de coque. Les pêcheurs conserveront un livret de formation didactique pour les accompagner dans leurs activités professionnelles et seront capables d’effectuer une réparation sur bateau.
Ce volet pratique intervient après une conférence sur les valeurs fondamentales du marin, qui s’était déjà tenue au sein de la BN deux mois auparavant, valeurs qui sont également celles de chaque militaire. Ensuite, les pêcheurs suivront une formation en navigation avec passage du permis de mer et une formation spécifique sur la chaîne du froid utile à la conservation du poisson.
L’objectif est de favoriser par ce biais l’autonomie des apprenants afin qu’ils puissent mener une activité de pêche artisanale dans un esprit d’auto-entrepreneur.